Tour des glaciers de la Vanoise


Été 2012

Marie-France, Marie-Joe, Françoise et moi-même décidons de nous organiser le trek du tour des glaciers de la Vanoise, appelé également le tour du Dôme de Chasseforêt, en autonomie.
Après avoir étudié notre itinéraire et réserver les refuges. Le 9 juillet, nous prenons le départ pour Pralognan la Vanoise, ou nous allons passer la nuit à l’hôtel Épicéa Lodge, avant de commencer notre périple le lendemain matin.
Six jours d’immersion dans le parc National de la Vanoise !

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Situé entre les hautes vallées de la Maurienne au sud et de la Tarentaise au nord, le parc national de la Vanoise a été le premier parc national créé en France en 1963. C’est la disparition du bouquetin qui est à l’origine de cet espace naturel. Sa frontière commune avec le parc national italien du Grand Paradis leur permet de couvrir ensemble une zone de 1 250 km2, soit l'espace protégé le plus étendu d'Europe occidentale.
Au cœur des Alpes, la Vanoise présente une topographie contrastée qui trouve ses origines dans la variété de ses composants géologiques. Les lacs d'altitude reflètent de majestueux sommets - dont 107 culminent à plus de 3000 mètres -, tandis qu'une vingtaine de glaciers alimentent de puissants torrents. Une richesse floristique et faunistique exceptionnelle : plus d’un millier de fleurs, fougères d’origine alpine, méridionale et orientale, plus de 2000 bouquetins ainsi que marmottes, chamois, aigles, gypaètes, lagopèdes…
Entre prairies rocailleuses et pâturages, les vallées sont larges et accessibles. Le climat doit sa clémence estivale à la présence de la chaîne préalpine et celle de Belledonne, qui le protège de l'influence océanique. Le massif jouit ainsi d'un bon ensoleillement et de peu de pluie.

Pralognan la Vanoise – Refuge de la Vanoise (2517 m)

Après une bonne nuit, nous quittons l’hôtel en voiture ! s’il vous plaît, pour se rendre aux Fontanettes, point de départ de nombreuse rando à Pralognan.
Histoire de ne pas faire comme tout le monde (par le GR 55), nous empruntons une variante qui passe par le cirque de l’Arcelin. Nous progressons dans ce cirque magnifique sous un soleil éclatant. Les rhododendrons sont fleuris ; superbe !!


Pause pique-nique !!

Il est 12 heures, les estomacs réclament !!! Encore quelques pas, et nous trouvons un coin sympa pour sortir les sandwichs ! bon, même si on est bien au soleil et que l’on a déjà parcouru plus de la moitié du parcourt, il nous faut repartir !
Arrivé à la hauteur du lac des Assiettes, le panorama sur la Grande Casse et son glacier des Grands Couloirs (3855 m) est époustouflant !! Nous ne sommes plus très loin du col de la Vanoise, et la grande Casse qui se fait de plus en plus majestueuse au fil de notre progression.
Arrivée au refuge, ohh, belle surprise !! Bernard et Danielle sont là. Nous avons appris un peu tard qu’ils faisaient aussi le tour de la Vanoise, mais dans le sens inverse et pas du même départ. Dommage…, cela aurait été sympa de le faire ensemble !! Nous devons nous retrouver au refuge de l’Orgière.




Après nous être installés, nous sortons nous balader dans les alentours : de nombreuses marmottes peu farouches s’ébattent dans la prairie alentour entre les vols ici et là de chocards à bec jaune.
Ce fut une montée en douceur, sans réelles difficultés. Les premières marmottes sont au rendez-vous... Elles nous accompagneront tous au long de notre randonnée.


Refuge de la Vanoise – refuge de l’Arpont (2309 m)


Nous prenons le départ vers 7h45. Nous restons en altitude avec un cap au sud. Peu après le refuge nous longeons successivement le lac rond et le lac du col de la Vanoise, ils offrent de belles vues sur les montagnes environnantes : pointe de Pierre Brune, pointe de Charbonnier et son glacier.
La traversée de quelques névés est assez délicate ; un passage dans des éboulis est également périlleux. Cette portion du circuit est une porte ouverte à de beaux sommets : pointe de la Réchasse, glacier de la Roche Ferran.




Puis nous cheminons sur un sentier en balcon qui longe d’un côté les parois rocheuses qui précèdent les glaciers environnants du dôme de Chasseforêt (3586 m), de l’autre les gorges où le Doran de Termignon coule paisiblement.
Sur le sentier nous prenons plaisir à observer trois femelles bouquetins qui se promènent avec leurs petits, pas farouches du tout. Ce sont des cabris, avant de devenir peut-être des éterlous (jeune mâle).
Le sentier se rapproche toujours plus du refuge, que l’on aperçoit de l’autre côté du vallon. Encore quelques lacets, puis… nous nous installons sur la terrasse pour boire un soda, profiter du soleil et nous reposer… avant de retrouver notre dortoir.

L’Arpont (2309 m) est le refuge le plus isolé, le plus difficile à ravitailler. Un agrandissement est prévu pour 2013.
Dénivelé : + 250 m, dénivelé : - 455 m


Refuge de l’Arpont – refuge de la Dent Parrachée (2520 m)

C’est sous la brume que nous prenons le sentier qui descend en pente douce vers le plan. La journée alterne en réalité des pentes ascendantes et descendantes. Des faux plats comme aiment dirent certains…

Nous quittons le refuge dans la brume

Arrêt à la Chapelle Saint Laurent, à peine visible, cachée dans les nuages. Nous réussissons à apercevoir le village de Termignon, dans la vallée. Nous traversons plusieurs bergeries dont certaines sont encore en activité. De belles petites cascades.
Entre temps, le soleil a percé la brume, ouf ! Peu après Montafia, le sentier monte d’abord en lacets dans les prairies, puis sur un tracé plus rectiligne. Ensuite parmi de gros blocs de rochers, suivi d’une p’tite descente à travers de grands pierriers. D’ici, nous avons une vue magnifique sur La Dent Parrachée (3639 m), décor sauvage de haute montagne.
Il est bientôt 13 heures, nous trouvons un coin agréable pour notre déjeuner, face au Dôme des Écrins et des trois aiguilles d’Arves. Des anémones des Alpes (dryades à 8 pétales) tapissent le sol.



Au replat des chalets de la Loza, nous laissons le sentier qui rejoint Sardières pour continuer sur le GR5 qui grimpe encore un peu jusqu’à un point face au roc des Corneilles (2679 m). Nous entamons ensuite une longue descente jusqu’à Esserines et ses télésièges. Nous distinguons le refuge de la Fournache.
Au fond du vallon, deux lacs de barrage : Le plan d’Amont s’offre d’abord à nos yeux puis suit le plan d’Aval. Quelques minutes plus tard, nous passons devant le refuge de la Fournache (2350 m). Chouette, l’arrivée n’est plus très loin !! Mais…, pour atteindre notre refuge, il nous faut encore gravir une dernière montée qui devient alors plus raide.
Nous avons bien mérité une petite pause à la terrasse du refuge !!, ou l’accueil est plus que sympathique.
Dénivelé : + 700 m, - 615 m



Refuge de la Dent Parrachée – refuge de l’Orgère (1985 m)

Nous ne sommes pas superstitieuses ! mais nous partons prudemment : il pleut et la descente vers la chapelle Notre-Dame-des-Anges est délicate. Les roches sont glissantes.





Le sentier en balcon remonte vers le col du Barbier, on domine les deux lacs de Plan d’Amont et Plan d’Aval, ou la vue est magnifique. Le sentier continue à monter doucement jusqu’aux chalets du Barbier où l’on aperçoit le village de Modane en contrebas.






Nous rejoignons ensuite le chemin dans la forêt du Bourget que nous traversons, jusqu’aux chalets de l’Orgère. Le sentier monte légèrement à nouveau jusqu’au refuge-porte de l’Orgère (1935 m). Nous nous installons en terrasse, en compagnie de Bernard et Danielle.
Dénivelé : + 235 m, - 530 m


Refuge de l’Orgière – refuge Péclet-Polset (2474 m)

De nouveau, nous partons sous la pluie. Direction le col de Chavière. La première partie se déroule à travers bois jusqu’aux ruines de l’Estiva (2184 m) sur une succession de lacets raides. La pente devient ensuite plus douce à mesure que le paysage s’ouvre vers des panoramas éblouissants. Entre temps la pluie a cessé !

À l’intersection avec le GR55, nous apercevons le col enneigé de la chavière. Il est un peu dans le brouillard ! Le plateau sur lequel nous sommes est magnifique, et nous offrent une perspective sur l’aiguille du Doran (3041 m) et la pointe de l’Échelle (3422 m) tout simplement époustouflante.






La montée au col de Chavière (2795 m) se fait assez facilement, la descente dans la roche friable est un peu périlleuse pour Françoise. Rapidement, cependant, la pente est plus douce et nous traversons de nombreux névés (glissades pour le plaisir).
Une plantation de cairns émerge d’un champ de neige. Tout autour de nous, visions féériques de glaciers. Et soudain, le refuge de Peclet-Polset est devant nous (2470 m).


Non contentes d’être arrivées après 900m de dénivelé, nous repartons, l’après-midi au lac blanc et le glacier de Gébroulaz tout proche. Des paysages sublimes !!





Sur le retour au refuge, quelques marmottes traversent les zones herbeuses devant nous tandis que les chocards à bec jaune voltigent dans les airs : une journée bien remplies !






Refuge Peclet-Polset – Pralognan la Vanoise

Brrr ! Il fait très frais ce matin : 1°C à huit heures. Dans la nuit, il a neigé ; les sommets ont blanchi.
Retour dans la vallée. Descente sur Pralognan en douceur, au milieu des fleurs, le long du Doron de Chavière. Et de jolis points de vue sur les sommets qui la longent comme la pointe de l’observatoire (3015 m).




Petite pause-café au refuge du Roc de la Pêche, endroit fort sympathique pour se poser quelques jours. Nous entrons à nouveau dans une zone pastorale. Les vaches sont à nouveau présentes sur le bord du sentier.



Il est à peine midi, mais le coin est si chouette au bord du ruisseau, au pont de Gerbon, que nous nous y installons pour notre dernier pique-nique. Nous ne sommes plus très loin de Pralognan, alors, nous profitons une dernière fois de ses paysages magnifiques !!!!

Eh, voilà !! Nous sommes de retour à Pralognan !!!


Demain, retour dans le plat pays d’Orléans, 😞 😢 !!!

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