Week-end de l'ascension dans le Lot


En ce week-end de l’ascension 2015. Jeudi au petit matin 20 joyeux randonneurs de l’ASPTT (sous la surveillance de l’organisatrice Monique) ont quitté la région d’Orléans pour découvrir la Haute Vallée du Lot et sont arrivés à Saint Geniez d’Olt
pour le premier pique-nique près du Lot.



Cette vallée du nord du département de l'Aveyron sépare les Monts d'Aubrac des plateaux calcaires s'étendant au nord de Rodez et Séverac le Château. Au nord de la rivière c'est presque l'Auvergne et au sud le pays d'Oc, le Lot s'appelant Olt en Occitanie.
La rivière Lot prend sa source au pied du Mont Lozère en Cévennes et arrive en Aveyron au village de Saint Laurent d'Olt.
Jusqu'à Entraygues, elle creuse son sillon au pied de l'Aubrac avant de s'écouler vers le sud-ouest jusqu'à Flagnac, pays de l'estofish, puis le département du Lot auquel elle donnera son nom.
De nombreux villages au patrimoine important ont été bâtis sur les lieux de passage, ponts sur la rivière ou étapes du chemin des pèlerins de Compostelle : Saint Geniez d'Olt, Espalion, Estaing, Entraygues...






Saint Geniez d’Olt - Saint Côme d'Olt

Après une petite balade dans ce village, nous avons tous été impressionnés par la hauteur des marques de crues sur les maisons. En 2003, la crue a atteint le 1er étage de certaines habitations …
Ensuite, nous prenons la direction du bourg médiéval de Sainte Eulalie d’Olt où il fait bon flâner à travers les ruelles étroites et tortueuses et, pour profiter des panoramas sur un méandre du Lot, nous faisons une randonnée de 8 km.

Au retour, chacun dispose de temps libre pour visiter ce village classé parmi les beaux villages de France avant de se rendre au centre Angèle Merici, le gite du couvent de Malet à Saint Côme d’Olt, notre hébergement très confortable situé sur le chemin de Saint Jacques.








Un peu d'histoire

Sainte Eulalie d'Olt. Niché dans un écrin de verdure, sur la rive gauche du Lot, Sainte-Eulalie s'est organisée en arcs de cercles autour de la place de l'église, chef d'œuvre de l'art roman et gothique. Dans les ruelles pavées de galets du Lot, les demeures, passionnément fleuries par les habitants, datent du XV au XVIIIe S. Particularité du village, les moulins, le long du ruisseau de la Serre témoignent des anciennes activités de tanneries, draperies... qui utilisaient la force motrice de l‘eau. Vous serez séduit par le panorama qu’offre ce « plus beau village de France » sur la vallée du Lot.

Saint Côme-d'Olt. Un village à l’allure exceptionnelle qui se niche au creux de la vallée du lot. Son tour de ville quasi circulaire et ses remparts devenus les façades des maisons lui donne une allure exceptionnelle.
Le cœur du village a gardé son caractère médiéval avec ses trois portes d’entrées fortifiées et ses venelles. Vous y trouverez le manoir des Sires de Calmont, construit au XIIe siècle, qui porte deux imposantes tours du XIVe siècle mais aussi deux monuments classés monuments historiques : le château de Castelnau, datant du XIIIe siècle qui abrite aujourd’hui la mairie ainsi que la Chapelle des Pénitents, hospice pour les pèlerins, aujourd’hui salle d’expositions.
L’église au clocher flammé
Du château de Castelnau, vous n’avez qu’à traverser la place arborée pour admirer ce qui distingue Saint-Côme-d’Olt d’autres villages : son église au clocher flammé. De style gothique flamboyant, elle fut construite de 1522 à 1532. Si votre regard est vite attiré par son magnifique clocher flammé, rare en France, vous pourrez aussi admirer ses magnifiques portes en chêne sculpté œuvre de l’architecte Antoine Salvanh, également architecte du clocher de la cathédrale de Rodez. Chacune de ces portes est ornée de 365 clous en fer forgé martelé datant de 1532.






Saint Côme d'Olt - Estaing

La pluie annoncée est là … nous commençons la randonnée par la visite de Saint Côme d’Olt, son tour de ville quasi circulaire, le cœur du village a gardé son caractère médiéval, dominé par son église au clocher tors. Nous prenons ensuite la direction d’Espalion, nous admirons le Pont vieux et nous profitons du marché pour compléter nos achats pour les pique-niques. Le soleil est revenu pour nous permettre de continuer notre périple jusqu’à la prochaine étape : Estaing.
De nombreux édifices, dont la magnifique chapelle Saint Pierre à Bessuéjouls et curiosités, jalonnent le parcours et font l’objet d’arrêts pour une petite visite. Les photographes s’en donnent à cœur joie !

A Estaing, le groupe est réparti en deux gîtes, 6 personnes dormiront dans le gîte municipal situé dans une ancienne chapelle désaffectée restaurée avec soin pour accueillir les randonneurs ; mais nous nous retrouvons tous au restaurant pour un délicieux repas gastronomique et pour une balade digestive dans les petites rues de cette cité de caractère dominée par son château.

Histoire du village d'Estaing

Estaing, dans la vallée du Lot, est un bourg juché au détour d’un chemin sur un éperon rocheux avec au centre
la masse imposante du château en surplomb.
A l’entrée des gorges du Lot, au pied des monts d’Aubrac se dresse la cité médiévale. Forte de 610 habitants, classée parmi les plus beaux villages de France, Estaing, au fil des siècles, a pris de l’importance par son patrimoine très riche avec, notamment, le pont gothique sur le Lot et sa très belle croix en fer forgé d’Henri Lesueur (1908 – 1978) reproduite en bijouterie.
Le château se caractérise par un donjon carré, coiffé d’un bulbe et flanqué de hautes échauguettes en surplomb. L’édifice est surprenant car il ne respecte aucun plan précis. 
Le château fut construit par les générations successives des comtes d’Estaing au XV° et XVI° siècles. Cardinaux et guerriers se succédèrent dans la famille. L‘église saint-Fleuret construite sur les vestiges d’un prieuré roman du XI° siècle, date du XV°.
Dédiée à Saint-Fleuret, patron de la ville, ancien évêque de Clermont, mort à Estaing en 620. L’église renferme ses reliques. Chaque 1er dimanche de juillet, Estaing célèbre la Saint-Fleuret.




Estaing - Entraygues sur Truyère

Nous suivons le chemin de Saint Jacques jusqu’à Golhinhac, c’est « un chemin de croix » car 20 croix jalonnent le parcours ! Elles sont en pierre, en métal forgé ou sculptées dans le bois … à chaque croix, une indication, la distance avec la prochaine croix … bref un balisage supplémentaire original.
Après Golhinhac, belle descente sur les gorges du Lot pour arriver à Entraygues sur Truyère où va commencer la « vie de château » lieu de notre hébergement dominant la ville et la confluence du Lot et de la Truyère.


Visite de Conques

Départ en véhicule en direction de Conques pour une randonnée qui nous permettra de découvrir la partie basse du village avec le passage sur le pont enjambant le Dourdou et de remonter sur le coteau opposé pour nous permettre d’avoir de belles vues sur le village de Conques et de descendre par la chapelle près de laquelle nous avons pique-niqué. Au retour, temps libre pour permettre à chacun de profiter à son gré de la beauté de ce site.




Un peu d'histoire sur le village de Conques

Les remparts et les portes de la ville. Conques est un village qui a su préserver son authenticité. Étirée à flanc de montagne, l'agglomération enserre l'abbatiale suivant un vaste arc de cercle. Le plan originel, celui du Moyen Âge, s'est conservé 
dans ses grandes lignes.

Une ville close. Dès ses origines ou peu de temps après, Conques devint une ville close, l'une des premières du Rouergue probablement. La construction des remparts remonte en effet à l'époque romane, comme le prouve l'architecture des trois portails d'enceinte, encore existants. Le tracé de l'enceinte (un rectangle de 250 mètres sur 150 environ, orienté nord-ouest/sud-est) demeure parfaitement visible, dans la partie haute du village, à proximité du Centre Européen, et surtout dans le secteur bordant le cimetière actuel et le cloître, surplombant le ravin de l'Ouche. Là, les remparts servirent aussi de mur de soutènement pour les bâtiments de l'abbaye, ce qui explique leur énorme appareil de schiste et leurs contreforts, inconnus ailleurs.

Les portes romanes. La Porte de Fer, une simple poterne, possède un linteau en bâtière identique par sa forme à celui du portail sud de l'abbatiale, tandis que les deux autres, les portes du Barry (ou faubourg) et de la Vinzelle, voûtées en berceau, s'ouvrent extérieurement par un arc plein cintre doublé d'un arc de décharge. Quelques tours seulement restent en place, à peu près intactes, notamment celle qui défendait la Porte de la Vinzelle, au nord-ouest et la tourelle en encorbellement du cimetière.

Les fours à pain Dans la crainte d'un incendie, on prit la précaution d'installer les fours à pain en dehors des remparts. Il en existe encore deux, reconstruits à l'époque moderne, l'un devant l'ancienne Porte de Fumouze, au « bout de la ville », l'autre dans le fossé 
qui longe le rempart occidental.

Les fontaines publiques. Conques a aussi le privilège de conserver ses fontaines, datant de l'époque romane, toutes conçues sur le même modèle. L'eau de source, captée par une canalisation de pierre, se déverse dans un réservoir souterrain maçonné et couvert d'une voûte en berceau ; l'accès se fait sur la rue par une ouverture en plein cintre.
Au XIIe siècle, le Guide des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle signalait, ainsi, la fontaine du Plô, en contrebas de la place de l'église : « Devant la porte de la basilique coule une source excellente dont les vertus sont plus admirables encore qu'on ne peut le dire ». Son réservoir s'enfonce sous le sol, de la place jusqu'à hauteur du portail de l'abbatiale.
La fontaine de Fumouze, qui accueillait les pèlerins au terme de leur longue étape, a gardé les margelles destinées à recevoir les seaux. Et les claveaux de son arc, en calcaire jaune, très bien appareillés, paraissent bien identiques à ceux de ses contemporains de l'église romane ou du cloître. La fontaine du Barry, enfin, se situe, elle aussi, hors les murs, en bordure de la rue Charlemagne qui permet de rejoindre les quartiers bas de la ville où se concentraient, autrefois, les activités artisanales (moulins, tanneries...).

Le pont des pèlerins dit « pont Romain ». Le pont romain, ainsi désigné car il était (et il est toujours) emprunté par les pèlerins ou romius, permet de franchir le Dourdou.
Depuis 1998, comme l’abbatiale Sainte-Foy, ce pont est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO 
au titre des chemins de Compostelle en France.

Le bâti traditionnel. Les plus anciennes maisons du village datent de la fin du Moyen Âge. L'adaptation à la pente du terrain et l'utilisation des matériaux locaux confèrent une grande unité à l'habitat Conquois, quelle que soit l'époque de la construction.
Disposées en palier sur le versant, les maisons tournent en général leur façade principale vers le midi et elles possèdent deux entrées. Celle du rez-de-chaussée, ouverte sur la rue inférieure, et celle de l'étage, ouverte sur 
un jardin ou la rue supérieure.
D'après un dicton local : « À Conques, on entre au grenier pour ressortir par la cave ». La cave est partout présente dans cet ancien pays de vignerons, parfois juxtaposée à une échoppe. Chaque emplacement a dû être creusé dans le roc, et, pour prévenir les éboulis, un arc de décharge vient souvent s'appuyer contre la paroi du fond.


A 15 heures, départ pour Orléans pour 11 personnes ; mais l’aventure continue pour les autres …

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