Belle île en Mer

En ce week-end de l'Ascension 2007, nous sommes dix-neuf Cafistes (sous la surveillance de notre guide et organisatrice Clarisse) à prendre le départ au petit matin d'Orléans pour Quiberon.
De là, le bateau pour le Palais, puis pendant quatre jours nous allons arpenter, cette petite île de charme et de bien-être, sauvage et riche en paysages, lumineuse et colorée. 
Des vallons entaillent de hauts rochers, pour aboutir à des plages ou des ports. Des champs alternent avec des ajoncs, les maisons blanchies à la chaux sont entourées de grosses prairies. Telle est la plus grande des îles bretonnes.

Le port de le Palais

A Quiberon au port Maria, quelques retardataires au départ du bateau pour Belle-Île. Traversée tout au plaisir esthétique de cette immensité bleu : Quiberon reculant sa plage de sable, les îles de Houat et de Hoëdic, Belle-Île et sa citadelle qui semble plonger dans la mer.                
Après 45 minutes de traversée, nous débarquons au port de Le Palais. Délestés de nos sacs déposés à la consigne, nous avons quartier libre jusqu’à 11h45 pour visiter la ville, les rues sont étroites et pleine de monde.

Un peu d’histoire

               
Le Palais que l’on surnommait « le cuirassé de l’Atlantique ». Construit sur les vestiges d’un château du moyen-âge, acheté par Fouquet sur ordre de Louis XIV puis fortifié par Vauban, cet imposant édifice militaire abrite maintenant un musé qui retrace l’histoire de ce coin de terre si convoité.
Le Palais c’est aussi le port le plus important de l’île. Sa situation privilégiée, face à la côte Française et les nombreuses sources qui parcourent l’île attiraient les bateaux qui venaient s’y approvisionner en eau potable. Pour ce faire, Vauban fit construire une citerne. L’insolite « aiguade de Vauban » existe encore, perchée au sommet d’une falaise.                    
La ville du Palais est encerclée par une enceinte de l’époque empire unique en France. Ses doubles remparts, percés de gigantesques portes, promettent une promenade des plus romantiques !






Le Palais – Sauzon

On ne voit pas les kilomètres passer. Le soleil est généreux et bientôt la vue de Sauzon, (petit port de plaisance coquet ou il fait bon flâner) les façades colorées des maisons illuminent encore un peu plus l’endroit, on rêve d’une petite pause pour profiter de cette lumière...Simplement que le port est niché au fond d’un aber profond… Il faudra en faire le tour pour avoir le droit de s’y posé... Pas trop longtemps... Notre chauffeur et son minibus nous attendent pour nous conduire à notre gîte du soir.






En quelques virages, nous connaissons un peu la vie de cet homme, la soixantaine passée, il est enfin arrivé au bout de son projet, venir vivre sur cette île... Quelques commentaires sur la vie de l’île, son histoire... A un carrefour il nous présente <<Jean et Jeanne>>.
                
{Jean fils de barde, Jeanne une pauvre bergère, se retrouvait chaque soir pour s’aimer malgré l’interdiction faite par le conseil des druides. Les druides chargèrent les sorcières de transformer ces deux amants en pierres. 
Mais certaines nuits de pleine lune, une bonne fée touchée par le malheur de ces deux jeunes gens, rompent le sort qui les frappe et Jean et Jeanne peuvent ainsi se retrouver quelques instants. 
Si par hasard une personne se trouve là à cet instant elle est immédiatement transformée en pierre... Avis aux amateurs.}

Notre chauffeur n’a donc pas cru judicieux de faire une halte... nous arrivons très vite à notre accueil du soir. Une ancienne usine à sardines entourée d’un beau jardin.

Pointe des Poulains – aux Aiguilles de Coton.


Retenons l’effet << coton >> de ce jour, un air troublé par une brume humide, on ne savait d’ailleurs pas si ces gouttelettes venaient du ciel ou de la mer... La visibilité était sacrément réduite et les contours du paysage peu définis renforçant la magie et la beauté du lieu imprégné du bruit des oiseaux. La plage de Donant et son sable doré, le grand phare, arrêt bistrot en attendant notre chauffeur : Far breton, kouign aman, cidre et Breiz Cola, le Cola du phare Ouest !
Le phare est lui somme toute relativement petit, et peu élevé, il y a juste cet air de « château fort » qui le rend si particulier. Étant donné sa position, sur une des pointes de l’île, il n’est pas nécessaire qu’il fasse trente mètres de haut. Mais je l’ai trouvé vraiment très chouette.
           
Juste à côté du phare sur la côte Ouest, on trouve le fort Sarah Bernhardt. Il s’agit en fait d’une des nombreuses batteries Napoléon III (des sortes de petites fortifications) que l’on trouve tout autour de l’île. Maintenant, la plupart d’entre elles sont privées. Certaines ont été transformées en résidence, comme celui de la pointe Locmaria (pointe Sud), au-dessus de la pointe du port : Il ressemble à une petite maison de style provençale. D’autres sont un peu laissés à l’abandon.






En continuant à longer la côte Ouest (la côte sauvage), vers le sud, on passe un terrain de golf, les puits de Baguen Hir, pour arriver au port de Ster Vras. Les chemins sont bordés par les ajoncs d’Europe (ressemblant aux genêts), auxquels il ne vaut mieux pas se frotter, à cause des aiguillons. Leur odeur, très présente est très caractéristique : ça sent la noix de coco partout !
        
Mer sauvage, vague écumeuses, rochers ciselés par la mer et le vent. De temps en temps nous tombons sur de splendides criques, où les rochers laissent la place à du sable fin...
Le plus grand phare, culmine à 90 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est l’un des plus puissants de France, avec ses 32 miles de portée. Du haut de ce phare, on doit avoir une vue magnifique sur l’île. On peut voire paraît-il, le continent, de Lorient au Croisic.

Port Guen – vers Locmaria.

Sentier sinueux qui longe la mer, vallons colorés qui descendent jusqu’à l’eau, pause sur une toute petite plage... il y a ceux qui préfèrent l’eau et ceux qui préfèrent le sable !... Locmaria tout au Sud, discrète avec son église toute blanche. On retrouve la « noce » qui avait mobilisé une bonne partie des hébergements de l’île ce week-end-là... On ne leur en veut pas... ils sont si élégants !... Retour par les terres : Faune, flore et odeur de campagne bretonne !
                  
Le soir, on abandonne la gastronomie de Port-Guen pour une soirée crêpe au Palais... Une vingtaine de personnes à table... Une moyenne de trois crêpes chacun... et tous des goûts différents bien sûr... il faut être expert pour établir la note... on s’en est bien sortis !!
              
Si le temps est à la grisaille ce soir-là, les cœurs sont gais... et il serait vraiment dommage de rentrer si tôt... Pascale propose une soirée « Année 60 » Sous une voute de la citadelle Vauban, se joue un dilemme cornélien « y aller ou ne pas y aller ? » ... Le groupe se divise alors en deux...
il y a ceux qui prennent la route de gauche et ceux qui continue tout droit vers... L’Atlantide ».


{À 70 mètres au-dessus de la mer, Locmaria est le point culminant de Belle-Île. Sur le rivage, s’étendent les larges plages de sable fin, de Port-Andro et des Grands Sables, particulièrement propices aux sports nautiques. Là-bas, l’activité agricole est plus développée et les hameaux sont plus importants. L’église de Locmaria date de l’an mil. Remaniée à différente époques, elle arbore à présent un clocher en poivrière du XVIIIème siècle. On trouve à l’intérieur des ex-voto à « Notre-Dame de bois Tors ». À la source de ce nom, une légende raconte que des pirates hollandais avaient coupé un arbre devant l’église pour remplacer leur mât. Le tronc fut magiquement déformé et ainsi rendu inutilisable.} 

Le Palais
Nous consacrons le dernier jour à la visite des fortifications et de la citadelle qui surplombe Le Palais.

Notre hébergement, la sardinerie !! 👌


Le groupe au complet !!

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